Money Time !

Cette expression est née sur les terrains de basket de la NBA. His Airness Michael Jordan en fut un grand spécialiste. Quel rapport avec la Tech ? Aujourd’hui on dénombre pas moins de 13 Venture Capitalists issus de la NBA dont Kobe Briant ou LeBron James par exemple… mais aucun d’eux n’a vraiment investi dans une Fintech. Signe des temps ?

Money Time car, en Europe, nous sommes dans une phase de concentration du marché : c’est vraiment maintenant que la différence se fait. Dans le classement Leading 50 de KPMG 2017, on trouve 14 Finech européennes dont 2 dans le top 10 (Kreditech et Atom Bank) et une française… Lendix (ouf !)

Une concentration due à plusieurs facteurs, actuels et futurs.
Actuels : des levées de capitaux plus sélectives (nombre et volume en baisse constante depuis 2015*), une course à la taille qui a fait émerger des leaders selon la règle du « winner takes all »…
Futurs : la réglementation se saisit du dossier Fintech avec plus ou moins de bonheur, notamment en Europe où les applications des réglementations MIFID, PRIIPS,DDA, RGDP… sont vues comme autant de freins à un développement débridé. Les RegTech ont sûrement un boulevard qui s’ouvre…

Si l’acquisition de FinTech par les banques (qui n’arrivent toujours pas à innover en interne) fait une pause, l’on commence à apercevoir des FinTech accomplissant le chemin inverse en acquérant une licence bancaire (Revolut) ou en accomplissant des levées impressionnantes (Revolut : 250 M$ Q2-18).

Money Time ou heure de vérité aussi au niveau des ICO qui commencent à atteindre des niveaux (39 MD$ en 2017) laissant présager une concurrence frontale avec les IPO en 2018. Entre les pays qui interdisent (Chine) et ceux qui légifèrent (France), les métiers du conseil seront également touchés.

Nous retrouver début octobre nous permettra de commenter les grandes tendances 2018 et de voir se dessiner une évolution rapide du secteur financier sous influence des innovations de rupture que sont l’Intelligence Artificielle et la Blockchain. Le Digital peut-il tout emporter ou l’épargnant voudra-t-il encore un contact physique personnalisé ?

Des débats passionnants en perspective !

* Etude KMPG Pulse of FinTech Q4 17 La France connaît des levées toujours en hausse – 308 M€ en 2017